Le partenariat entre les sociétés Carbon 3D et Adidas, permet à la marque de sport de fabriquer plus de 100 000 semelles via l’impression 3D et la technologie de la startup américaine. Quelques années en arrière, ce type de fabrication était principalement dédié à la fabrication de prototypes ou de petites séries, la technologie de Carbon 3D a donc révolutionné cette approche. Technologie dont Adidas n’a pas été la seule marque a accordé sa confiance, puisqu’en 2015, Google investit 100 millions de dollars dans la startup. Cela lui a ainsi permis de sortir son premier type d’imprimantes : M1.
Cependant, Carbon 3D n’en reste pas là, et lève plus de 80 millions de dollars, grâce à General Electric, BMW et Nikon, pour ainsi commercialiser sa seconde imprimante M2 qui produit un volume deux fois plus important que sa première imprimante.
Mais quelle est cette technologie innovante dans laquelle ces grandes marques croient ?
Carbon 3D a développé la technologie « CLIP », Continuous Liquid Interface Production, qui, comme son nom l’indique, permet d’injecter de l’oxygène dans le bain de résine à polymériser, de manière à créer une « zone morte », qui reste liquide, située sous l’objet en cours de solidification. Ce procédé fonctionne donc par photo-polymérisation qui consiste plus globalement à une séquence continue d’images UV, générées par un projecteur de lumière numérique, projetée dans un bain de résine.
Mais comment Carbon 3D a-t-elle déployé cette technologie ?
Riche de son expérience, la startup a tiré profit d’une difficulté rencontrée dans les procédés de photopolymérisation : l’inhibition de la réaction par l’oxygène de l’air, qui donne donc des pièces pas entièrement polymérisées.
Ce nouveau partenariat permettrait-il de passer du design à la production ? Un propos à modérer puisque, rappelons le, Adidas produit plus d’une centaine de millions de chaussures chaque années grâce aux procédés traditionnels.
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